Septembre 2012
Il est
sur terre des lieux dont les noms font fantasmer, rêver des histoires
merveilleuses, patrimoines de l'imaginaire collectif. Santiago, Tamarcande,
Belem, Manaus, Lhassa...
Cappadoce est de ceux-la.
Un pays où se côtoient et se mélangent
mystères hittites, ermites artistes qui barbouillent des fresques icônesques,
un pays habité dit-on par des fées qui se réunissent et échangent leurs
philtres en devisant en rond autour de leurs cheminées et par une sorte de
Hobbits à l'habitat conico-troglodytique. Suffisamment d'enchantement pour
brûler d'aller s'immerger dans cette contrée que même Tolkien n'avait pas
imaginé.
Hélas, la réalité fait vite place au
désenchantement, car que devient un tel endroit magique dans notre civilisation
"je prends-je jette" où même la magie se consomme. Comment voir ces
lieux sans le prisme déformant des dizaines de bus sur les parkings, des
enfilades de boutiques de souvenirs. Comment retrouver, tout au moins en partie, cette Cappadoce d'il
y a cinquante ans ou les visites d'églises troglodytes se discutaient avec le
paysan propriétaire qui allait chercher la grosse clé de ferraille que lui
avait confié son grand-père et qui la tenait lui-même de son grand-père qui la
tenait ... Et faisait grincer les gonds de la lourde porte en bois qui
protégeait le trésor. Une époque où la
route d'Ankara était encore partiellement une piste et où les seuls véhicules
que Pierre et moi croisions étaient des charrettes à roue de bois tirées par un
âne.
Comment essayer de poser un vrai
regard?
Se replacer à l'époque où tout cet
habitat était peuplé de milliers de gens pour lesquels le seul moyen d'accès au
village passait par la marche. Pourquoi ne pas marcher sur leurs pas loin des
routes d'accès encombrées? Le mot "marche" faisant un peu ringard, ce fut un "trekking"
qui fut retenu pour une immersion en Cappadoce. Et c'est ainsi qu'au sein d'un
groupe de 9 marcheurs de 23 à 70 +++ ans - presque aussi bien que Tintin -
accrochés aux semelles d'un guide franco-turc, aussi sportif qu'érudit, nous
avons parcouru pendant une semaine, à raison de 3 à 7 heures de marche par
jour, les vallées blanches, roses, rouges, des pigeons, d'Ihlara et bien
d'autres vallons verdoyants encore. La sueur coula à flot, les rotules
protestèrent, les cuisses retrouvèrent avec plaisir les douches chaudes du
soir. Un tel périple au pays des merveilles ne se raconte pas mais doit se
sentir, se voir. Aussi, lancez le diaporama et laissez-vous emporter par la
magie de la Cappadoce:
https://picasaweb.google.com/gbachy/TRECKENCAPPADOCE?feat=email
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire