lundi 29 octobre 2012

Un treck en Cappadoce




 Septembre 2012
Il est sur terre des lieux dont les noms font fantasmer, rêver des histoires merveilleuses, patrimoines de l'imaginaire collectif. Santiago, Tamarcande, Belem, Manaus, Lhassa...
Cappadoce est de ceux-la.
Un pays où se côtoient et se mélangent mystères hittites, ermites artistes qui barbouillent des fresques icônesques, un pays habité dit-on par des fées qui se réunissent et échangent leurs philtres en devisant en rond autour de leurs cheminées et par une sorte de Hobbits à l'habitat conico-troglodytique. Suffisamment d'enchantement pour brûler d'aller s'immerger dans cette contrée que même Tolkien n'avait pas imaginé.
Hélas, la réalité fait vite place au désenchantement, car que devient un tel endroit magique dans notre civilisation "je prends-je jette" où même la magie se consomme. Comment voir ces lieux sans le prisme déformant des dizaines de bus sur les parkings, des enfilades de boutiques de souvenirs. Comment retrouver,  tout au moins en partie, cette Cappadoce d'il y a cinquante ans ou les visites d'églises troglodytes se discutaient avec le paysan propriétaire qui allait chercher la grosse clé de ferraille que lui avait confié son grand-père et qui la tenait lui-même de son grand-père qui la tenait ... Et faisait grincer les gonds de la lourde porte en bois qui protégeait le trésor.  Une époque où la route d'Ankara était encore partiellement une piste et où les seuls véhicules que Pierre et moi croisions étaient des charrettes à roue de bois tirées par un âne.
Comment essayer de poser un vrai regard?
Se replacer à l'époque où tout cet habitat était peuplé de milliers de gens pour lesquels le seul moyen d'accès au village passait par la marche. Pourquoi ne pas marcher sur leurs pas loin des routes d'accès encombrées? Le mot "marche" faisant un  peu ringard, ce fut un "trekking" qui fut retenu pour une immersion en Cappadoce. Et c'est ainsi qu'au sein d'un groupe de 9 marcheurs de 23 à 70 +++ ans - presque aussi bien que Tintin - accrochés aux semelles d'un guide franco-turc, aussi sportif qu'érudit, nous avons parcouru pendant une semaine, à raison de 3 à 7 heures de marche par jour, les vallées blanches, roses, rouges, des pigeons, d'Ihlara et bien d'autres vallons verdoyants encore. La sueur coula à flot, les rotules protestèrent, les cuisses retrouvèrent avec plaisir les douches chaudes du soir. Un tel périple au pays des merveilles ne se raconte pas mais doit se sentir, se voir. Aussi, lancez le diaporama et laissez-vous emporter par la magie de la Cappadoce:

https://picasaweb.google.com/gbachy/TRECKENCAPPADOCE?feat=email


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