vendredi 14 décembre 2007

La construction - Phase 2 -Sablage et Peinture (avril-août 2006)

Troll est à l’eau sur un bras de la Meuse (Maas comme l’on dit ici) et c’est le moment de tirer quelques conclusions sur cette première phase de la construction. ELTINK s’est avéré un chantier beaucoup mieux adapté à la construction de grosses unités - de 40 à 60m - qu’à un bateau de 16m comme Troll. Le « Qui peut le plus peu le moins » des début s’est avéré une erreur. La rigidité du processus de construction, de style un petit peu « aéronautique » avec élaboration de dossiers de plans hyper-détaillés jusqu’au dernier gousset, établissement de fichiers informatiques permettant le pre-découpage au laser de tous les éléments chez un sous-traitant implique une définition totale du bateau des le début et dans ses moindres détails. Ceux qui me connaissent savent à quel point j’ai le goût pour les projets bien définis, bien ficelés, bien pensés. Et la masse de plan fourni à Eltink en est là pour preuve. Entre les commentaires du bureau d’étude d’ELTINK du style « Pas assez détaillé ! » ou « Trop détaillé ! » un accord ne fut jamais trouvé. L’élaboration du fichier de découpe de l’ensemble pont/ superstructures fut un véritable cauchemar par la maniaquerie et la suffisance démente de l’ingénieur en charge . Une fenêtre déplacée de 5 cm, un taquet trop en arrière et toute la belle machine se grippe. Trois mois de tergiversations ridicules avant de voir sortir enfin le fameux fichier pour découpe le « Deck and superstructure building kit ». Car il s’agit bien d’un Kit. Le genre d’amoncellement de pièces numérotées que vous découvrez en ouvrant un carton du meuble que vous d’acheter chez IKEA. Enfin livré chez ELTINK, l’assemblage peut commencer, les soudeurs peuvent entrer en piste. Ah qu’il était bon le temps de la construction de Captain Smith où André Ravatier et moi échangions des idées avec le désir commun de trouver une bonne solution. Le petit chantier familial FOLMER eut été beaucoup mieux adapté et l’éthique du patron sans aucune mesure avec cette attitude hautaine bien peu justifiée. Une période bien pénible jusqu’à la date de mise à l’eau. Une mise à l’eau provisoire d’un Troll brut de chaudronnerie, équipé de ses moteurs, de ses lignes d’arbre et de son appareil à gouverner. Le stricte minimum pour rallier dans le nord, à 150 km de canaux le sableur et le peintre qui vont lui faire une beauté.
En début d’après-midi du deuxième jour Troll ressort de l’eau à Zwartsluis un petit peu inquiet de se faire sabler car il parait que ces gratouillis sont très désagréables. Le sablage achevé, et affublé d’une couche de primer blanche, Troll replonge dans les eaux du canal : le peintre est à Steenwijk, encore 10 km.
A la sortie de chez le sableur Troll est remis à l'eau tout de blanc primer vétu et prend la route vers son peintre à 10 km de là

Mastiquer, poncer, mastiquer, poncer…telle est la longue litanie des peintres. De blanc Troll devient rose. C’est sa période « Pink Panther » avant de revétir sa superbe robe connue dans le monde entier sous le nom de « robe Captain Smith », vert Jade et Oyster white de la palette AWLGRIP
Troll rentre chez son peintre

La période "pink panther"

Le vert jade fait son apparition
Les hauts en "Oyster white"

Le 31 août, Troll, tout pimpant (on devrait écrire tout peintpan) reprend la route du sud vers le chantier Bendie chargé de mener à bien la finition (aménagements et installations techniques).


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